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   Dr. Dan VELEA

 

Chimie Historique Propriétés Terminologie
Loi Consommation Diagnostic Paraclinique
Comorbidité Somatique Thérapeutique Sevrage

 

SEVRAGE ALCOOL

Le terme de sevrage est souvent employé, mais pour la plupart des thérapeutes il est synonyme d’abstinence. Comme je l’ai déjà expliqué, à l’heure actuelle, certaines alcoologues tolèrent chez les patients les réalcoolisation à faibles doses, occasionnelles, qui mettent en jeu les mécanismes de self-control.

La consultation initiale est très importante – du fait de l’échange avec le patient et symboliquement par la création des prémices d’une véritable alliance thérapeutique, soigné – soignant.

Il existe plusieurs catégories de personnes qui font partie du personnel soignant - médecins généralistes de ville, psychiatres, alcoologues(MG, psychiatres, gastro-entérologues), des psychologues, des infirmiers, des travailleurs sociaux, d’éducateurs. Une catégorie à part est celle d’ex-dépendants, qui font partie des groupes d’entraide (type Alcooliques Anonymes) ou des parents, qui font partie des groupes d’aide aux familles de malades.

Après un examen médical très détaillé, cette première consultation doit mettre en évidence plusieurs aspects et conséquences de la consommation d’alcool :

Dommages somatiques, psychiques et sociaux résultants de la consommation ;
Les caractères de l’alcoolisation : date de début, de la " perte de contrôle ", quantité moyenne, mode (régulier ou paroxystique), ses conséquences immédiates (agressivité et/ou abrutissement), type (solitaire, groupe, convivial) ;
Bénéfices sur la timidité, anxiété et l’insomnie ;
Retentissement au niveau de l’entourage : couple, amis, travail, finances..
Traitements antérieurs spécialisés, rencontre avec des mouvements d’anciens buveurs ;
Comorbidités, intéressant des maladies psychiatriques et/ou d’autres dépendances.

Le sevrage peut être réalisé en ambulatoire ou en milieu hospitalier. Les études contrôlées ont conduit à des conclusions qui démontrent une absence de différence significative en terme d’amélioration clinique à moyen (6 mois) et plus long terme. Ainsi les sevrages en ambulatoire ou en hospitalier, comme les sevrages hospitaliers brefs ou le traitement continu, ont tous le même taux de rétention.

Le déroulement du sevrage est classique :

Préparation du sevrage
Effecteur un bilan somatique complet
Proposer des activités thérapeutiques variées (thérapies individuelles, de groupe, groupe de parole, ergothérapie, relaxation…)
Préparer un projet de réhabilitation sociale.

Le sevrage en ambulatoire est souvent entamé par les patients eux-mêmes, le plus souvent sans aucun support ou aide spécialisé. La motivation est celle des personnes ayant expérimentées des situations très difficiles, pénibles à supporter, qui ont envie d’arrêter leur dépendance. Les patients résistent pendant une période variable, mais le taux de rechute est élevé.

Les indications pour un sevrage en hospitalier sont d’ordre somatiques : (complications sévères de la maladie alcoolique), d’ordre purement alcoologiques : (échec d’une tentative bine conduite d’arrêt en ambulatoire, antécédents de crises convulsives généralisées ou de Delirium Tremens, antécédents de tentatives de suicides) et d’ordre psychosocial : (véritables situations de crise, demande justifiée de l’entourage).

Sur le plan médical, plusieurs actions doivent être entreprises :

Une réhydratation correcte,
Les médicaments psychotropes (anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques, thymorégulateurs).

Mais le plus important reste la prise en charge psychothérapeutique.

La réhydratation, est indispensable afin d’éviter les accidents du sevrage liés à la déshydratation. La plupart des alcooliques connaissent pendant la durée de l’alcoolisation une " potomanie ", responsable parfois de véritables intoxications à l’eau. La potomanie est définie comme l’habitude de boire des quantités excessives d’eau, et elle est à différencier de la dipsomanie, anglicisme qui défini l’envie démesurée des alcooliques pour les boissons alcoolisées. La sensation de soif intense que les alcooliques éprouvent, diminue une fois le sevrage entamé, donc la conséquence directe est la déshydratation. Toutefois il est déconseillé de favoriser une surcharge liquidienne pendant les premières phases du sevrage alcoolique.