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Pierre Noel et Jean-Michel Thurin
Les organisations de psychiatres
" Inutile de revenir sur leur fragmentation.
Parlons plut�t des possibilit�s de regroupement. Le projet de f�d�ration en est
une. Mais, puisque la discussion sur ce projet para�t tarder � s'ouvrir, cela
doit bien signifier quelque chose. Ne serait-ce pas que les groupes organis�s
"dans la fragmentation" ne se voient pas cohabiter ?
Je ne crois pas � une vision id�aliste qui
abolirait les diff�rences de toutes sortes et les divergences d'int�r�ts. Mais
il serait souhaitable que les diff�rences et les divergences soient r�duites �
leurs propres dimensions, � leur propre nature, � leur propre et respectable
signification. Je m'explique : les diff�rences d'optique scientifique sont
utiles, � condition qu'elles ne deviennent pas des conceptions qui excluent,
mais qu'elles restent ce qu'elles sont : un int�r�t et une information
privil�gi�s dans un domaine. Les divergences d'int�r�ts sont respectables : �
la condition qu'elles se limitent aux int�r�ts en question. Voil� des cercles
bien limit�s et tout � fait l�gitimes. Le r�le d'un organisme qui se veut
globaliste ne peut �tre que diff�rent. Il ressemblerait, � mon avis, plut�t aux
grandes Associations professionnelles comme on en voit dans les pays
anglo-saxons ou en Allemagne qu'� une super-organisation syndicale. Un tel
organisme aurait � jouer un r�le important dans tous les domaines o� sont en
cause non pas les diff�rences d'optique ou les int�r�ts de groupes, mais les
perspectives d'ensemble, th�oriques et pratiques, socio-politiques (les Lois et
les r�glements), d�ontologiques, et naturellement, dans les domaines de la
formation, de la qualification, de la repr�sentation aupr�s des pouvoirs
publics ou des organes d'information.
Il me semble que telle est l'aspiration la plus profonde � l'unit� de la psychiatrie, qui ne peut �tre une organisation formelle, mais simplement, et ce serait beaucoup, une tendance interne � la coh�rence et � la coh�sion. A la coh�rence minima dans les pens�es. A la coh�sion dans le maximum d'actions. Il existe un commun d�nominateur � toutes les pratiques psychiatriques et il est n�cessaire de le manifester clairement et fortement. Tel est, � mon sens, l'esprit dans lequel doivent agir les forces qui demandent une structure f�d�rative. Cette ambition me para�t modeste, raisonnable et dynamique."
Ch. Brisset. Psychiatrie Fran�aise. 1984 n�1
Le16 janvier 1992 les vingt et une principales soci�t�s nationales de psychiatrie se f�d�rent et constituent la F�d�ration Fran�aise de Psychiatrie (FFP) [[1]]. Depuis, aucune d'entre elles n'a quitt� la FFP et elles y ont �t� rejointes par une trentaine d'autres[2].
Dix ans plus tard, il a paru important de revenir sur ce qui constitue la trame de cette f�d�ration : les soci�t�s, leur histoire, leurs buts et objectifs et de situer cette identit� propre, non seulement au sein de la psychiatrie, mais �galement par rapport � celle de leurs cons�urs des autres sp�cialit�s. Sur ce dernier point, plusieurs questions se posent imm�diatement : pourquoi ce nombre si important de soci�t�s en psychiatrie ? Quelles sp�cificit�s expliqueraient leur grand nombre ? Les soci�t�s de psychiatrie sont elles, quant � leurs buts et leurs r�alisations, tr�s diff�rentes de celles des autres sp�cialit�s m�dicales ? Un autre question concernait �videmment aussi la perspective f�d�rative : Quelle est la place la FPP et quelles sont les attentes des soci�t�s � son �gard ?
Le groupe de travail a ainsi d�cid� de r�aliser un questionnaire qui aborderait ces diff�rentes questions dont l'axe central est : Quel est le r�le des soci�t�s savantes dans l'�laboration et la diffusion des connaissances ? Il est pr�sent� en annexe. Sa mise au point a b�n�fici� de la discussion pr�alable d'un article de 1997 r�alis� par l'ANDEM sur l'organisation des soci�t�s savantes en France [[3]]. Cet article, tr�s document�, comporte en particulier une base de d�finition, un historique et une exploration de leur fonction, en particulier en mati�re de recherche et de formation. Un document r�alis� par la F�d�ration des sp�cialit�s m�dicales et comportant les r�sultats d'une enqu�te analogue multidisciplinaire a �galement �t� vers� au dossier.
Au sein de l'axe central pr�sent� ci-dessus, il a paru indispensable de d�velopper une r�flexion particuli�re sur les publications. A une p�riode o� l'ouverture internationale appara�t comme une n�cessit�, o� le secteur de l'�dition est directement concern� par la mondialisation, il est �videmment essentiel de porter une attention particuli�re sur les publications fran�aises : Quel est leur avenir ? Leur nombre important, t�moin de l'activit� scientifique des soci�t�s, est-il un avantage ou un inconv�nient ? Quel est leur fonction, leur contenu, leur public ? Quelle est leur audience internationale ? Des actions concr�tes de promotion sont-elles envisageables � ce niveau ? Le groupe de travail s'est largement appuy� sur la r�flexion men�e par la FFP, depuis pratiquement sa cr�ation, en actualisant l'�tat des lieux et en d�gageant plusieurs perspectives.
Le chapitre est donc ainsi constitu� de deux parties principales : le premier concerne les soci�t�s de psychiatrie, le second leurs publications.
Si l'on consid�re que la F�d�ration Fran�aise
de Psychiatrie rassemble une cinquantaine de soci�t�s savantes de la
discipline, l'enqu�te � laquelle nous nous sommes livr�s dans le groupe 9 du
Livre Blanc est repr�sentative puisque 29 d'entre elles ont r�pondu [[4]],
dont la plupart des soci�t�s � l'origine de la F�d�ration.
Cette question permet de
rep�rer que les plus anciennes : La Soci�t� m�dico-psychologique (1852), Le
Congr�s des neurologues et psychiatres de langue fran�aise (1890, La Soci�t�
Psychanalytique de Paris (1926), La Soci�t� de L'Evolution psychiatrique
(1929), �gardent une place de r�f�rence dans le paysage psychiatrique fran�ais.
Autre constat : le grand
nombre de cr�ations de soci�t�s savantes dans les ann�es 70-90, ann�es qui
correspondent � la fois � l'essor de la psychiatrie, � l'explosion
d�mographique et aux scissions syndicales et professionnelles (tableau 1).
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Cinq d�finitions �taient
propos�es, auxquelles il �tait demand� de signifier son adh�sion par une
cotation de 1 � 5.
a)
celle du Dictionnaire Larousse (1970) : groupes "dont les
membres rendent compte de leurs travaux et recherches scientifiques ou �rudites
ou en discutent" ;
b)
celle du Dictionnaire Robert (1985) : "Organisations fond�es
pour un travail commun ou une action commune" ;
c)
celle issue de l'article de Fourquet & Maisonneuve (1997)
: "un regroupement de professionnels qui acceptent de consacrer une part de
leur temps pour promouvoir leur discipline ou leur sp�cialit� � travers le
d�veloppement de relations sociales" ;
d) "un
espace d'�laboration, de d�veloppement et de diffusion de la connaissance
scientifique, � partir des questions rencontr�es par les praticiens dans leur
exercice" ;
e) "un
regroupement de professionnels visant � la protection de ses membres dans
l'exercice de leur sp�cialit�".
Hormis la derni�re, on
admettra que les quatre premi�res sont voisines dans leurs objectifs. On ne
s'�tonnera donc pas de leurs scores assez proches les uns des autres : 96- 105
- 80 - 107 - 33 (tableau 2).
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A- Groupe dont les membres
rendent compte de leurs travaux et recherches scientifiques �rudites ou en
discutent (Dictionnaire Larousse,
1970).
B- Organisations fond�es
pour un travail commun ou une action commune (Dictionnaire Robert, 1985).
C- Un regroupement de professionnels qui acceptent de consacrer une part de
leur temps pour promouvoir leur discipline ou leur sp�cialit� � travers le
d�veloppement de relations sociales (Fourquet et Maisonneuve, 1977).
D- Un espace d'�laboration,
de d�veloppement et de diffusion de la connaissance scientifique, � partir des
questions rencontr�es par les praticiens dans leur exercice.
E- Un regroupement de
professionnels visant � la protection de ses membres dans l'exercice de leur
sp�cialit�.
Toutefois, ce sont les items
" travaux et actions communs" et " l'�laboration et la diffusion
des pratiques" qui obtiennent le plus large consensus, ce qui semble
indiquer l'attention toute particuli�re donn�e aux travaux cliniques, leurs
applications et leur diffusion.
La d�finition (E) de
"protection des adh�rents" n'obtient que 33 points, donc nettement en
retrait par rapport aux pr�c�dentes. La distinction entre activit�s
scientifiques et travail syndical est ainsi clairement affirm�e.
Un tiers des soci�t�s r�unit
des praticiens d'un m�me exercice.
Les deux tiers rassemblent
des praticiens d'exercice diff�rent.
La quasi totalit� fonctionne
de fa�on pluridisciplinaire, encore faut-il faire un distinguo entre celles qui
sont ouvertes aux �quipes soignantes (psychologues, infirmiers�) et celles qui
accueillent des repr�sentants d'autres disciplines, g�n�ralement dans le
registre des sciences humaines (psychanalyse, philosophie, anthropologie�) avec
l'exception notable du Congr�s des Psychiatres et Neurologues de Langue
Fran�aise.
Les soci�t�s savantes,
prises globalement, embrassent un vaste champ depuis les confins de la
neurologie (la neuropsychiatrie d�funte et renaissante) jusqu'aux sciences
humaines.
Cela ne va pas sans risques
: d'un c�t� menace de dilution, de dispersion et de l'autre, celui de laisser
en jach�re des pans entiers du champ de la psychiatrie tant du c�t� organique
et psychosomatique que du c�t� de la psychopathologie ou de la recherche. On
pourrait encore �largir le champ si on parlait de sant� mentale.
Pour certains, cela va de
soi : la psychiatrie est une discipline scientifique puisqu'elle est m�dicale.
Un peu court�Remarquons d'ailleurs que dans le concert des diff�rentes
sp�cialit�s, la psychiatrie, par exemple au sein de l'INSERM, est pour le moins
sous-repr�sent�e !
D'autre part, "la
relation", la subjectivit� sont des dimensions irr�ductibles,
indissociables des objectifs m�mes de la sp�cialit� et qui sont difficilement
prises en compte dans l'�valuation de la scientificit� de la psychiatrie, du
moins par les "observateurs" ext�rieurs. Mais remarquons en m�me
temps que les efforts men�s au sein de la discipline pour donner un contenu
objectif � la complexit� de la relation et de la subjectivit� sont rest�s
relativement isol�s.
Ainsi, un tiers seulement
des soci�t�s affirme un r�le exclusivement scientifique. L'ensemble des autres
consid�re avoir vocation � la fois scientifique et professionnelle. Mais
cette estimation globale devrait �tre recoup�e en fonction de crit�res autres :
objectifs de psychiatrie g�n�raliste ou sur-sp�cialis�e ? Promotion de la
profession ou d'une partie de celle-ci ? Place de l'�tude de probl�mes tels que
l'�thique professionnelle ? Elle est �galement le reflet de la place historique
qu'ont toujours tenu en psychiatrie le cadre et l'organisation des soins dans
la conception m�me de l'acte th�rapeutique.
La situation est floue et
l'on peut opposer deux affirmations faciles : "La recherche, on ne peut
pas ne pas en faire" et "La recherche, c'est le domaine des
universitaires et de l'industrie pharmaceutique".
Voyons ce que nous dit
l'enqu�te : face aux scores de 117 pour " lieu de production de
documents", de 133 pour "lieu de rencontres", le score de l'item
"lieu de recherche" n'est que de 86. De fa�on concordante, � la
question "Votre soci�t� est-elle � l'origine de recherches
cliniques ?", � peine plus de la moiti� (16 sur 29) donne une r�ponse
affirmative.
Ceci est bien le reflet des
obstacles � propos de la recherche en psychiatrie. La polarit� "sciences
humaines" est une dimension indispensable, mais aux contours et au contenu
difficiles � traduire en termes "objectifs". La polarit� biologique
est, elle, de visibilit� palpable (m�me si elle est surestim�e).
En pratique, il semble que
l'accent devrait �tre mis notamment sur des �tudes longitudinales et sur des
�tudes multicentriques qui ne devraient pas �tre pilot�es uniquement par
l'industrie. Le secteur psychiatrique en a les possibilit�s et pas lui seulement.
Toutes les soci�t�s
revendiquent un r�le dans la formation. Mais des disparit�s existent : accord
quasi unanime pour ce qui rel�ve de la Formation permanente ; celle-ci va enfin
b�n�ficier d'un encadrement r�glementaire
qui permettra sans doute de rendre ses modalit�s plus structur�es.
R�ponses
en revanche tr�s minoritaires en ce qui concerne un r�le actif dans la
formation initiale. Encore faudrait-il
pr�ciser de quelle formation initiale il s'agit : Etudiants en m�decine
? Formation des psychiatres ? et situer en particulier la place qui peut �tre
prise concernant la supervision des pratiques et la formation � la
psychoth�rapie.
Indiquons
ici la place prise par quelques associations dans la pr�paration aux concours
(PH - PAC�).
Nous r�sumons dans un
histogramme les activit�s rep�r�es par l'enqu�te (tableau 3).
Certaines viennent d'�tre
�voqu�es mais la juxtaposition avec d'autres permet quelques comparaisons. On
peut regrouper les diff�rents items ainsi :
- la tr�s grande majorit� des soci�t�s organisent des
congr�s (23 sur 29), organisent des sessions de FMC (22), ont des activit�s
internationales (19), publient des ouvrages (18) ;
- beaucoup de soci�t�s publient des bulletins ou une
revue (15), font de la recherche clinique (16) et participent aux conf�rences
de consensus (14) ;
- une
minorit� est concern�e par la formation initiale (7) et par les recommandations
de pratique clinique (9).
La majorit� para�t trouver
au niveau de ses adh�rents les ressources suffisantes, quelques unes confessent
qu'elles ont recours � des subventions (hospitali�res, minist�rielles,
laboratoires), deux se contentent de consid�rer leurs ressources comme
insuffisantes.
Presque toutes ne
fonctionnent que gr�ce au b�n�volat, deux n'y ont recours qu'en partie, aucune
ne peut s'en passer.
Un peu de
"verbatim" remplacera ici les donn�es chiffr�es.
Quelques r�solutions de
circonstance : "davantage de dynamisme� plus de diffusion et d'audience�
Plus d'information et de formation�devenir une force de pression� s'ouvrir
davantage�"
D'autres plus modestes :
"maintenir�poursuivre�se faire reconna�tre�"
C'est l'inconv�nient d'une
enqu�te qui privil�gie les donn�es binaires (et la facilit� de d�pouillement) :
peu de commentaires r�dig�s.
Isolons quelques
formulations :
Avenir modeste :
"confraternit�n�cessit�"
Des r�serves : " trop
parisienne�pas assez ouverte�un peu marginale�n�cessit� de pond�ration des
votes"
Des opinions positives :
" potentialisateur� catalyseur� rassembleur� r�le de repr�sentation�
d'articulation� de synergie entre les diverses orientations et sp�cialisations
de la psychiatrie contemporaine�de maintien de liens�lieu de partage�favorisant
les partenariats".
D�s septembre 1995, deux num�ros de Pour la recherche (PLR) sont consacr�s aux revues psychiatriques fran�aises, notamment dans leur relation � la recherche [[5]]. Ils s'appuient sur un questionnaire envoy� � 35 revues ; 21 y r�pondent.
Dans son �ditorial de pr�sentation C. Veil, qui a d�j�
pouss� loin sa r�flexion dans ce domaine et celui de la documentation, souligne
que � Ce qui frappe d'abord, c'est la diversit� du mat�riel ainsi
concentr� � L'�laboration du questionnaire et le rassemblement des r�ponses
s'inscrivent dans la ligne d'une orientation majeure de la F�d�ration Fran�aise
de Psychiatrie : oeuvrer � la diffusion nationale et internationale de la
pens�e psychiatrique d'expression et de culture fran�aises. Il faut que chaque
travail de valeur, personnel ou collectif, puisse d�boucher sur une publication
qui le fera conna�tre. Il faut que chaque lecteur potentiel puisse trouver
facilement les �l�ments d'information dont il a besoin. On peut aussi
contribuer � assurer des termes de comparaison consensuels � ceux d'entre nous
qui ont � pr�senter ou � estimer des expos�s de titres et travaux.
Certes, et l'enqu�te le montre bien, l'�tat des lieux est
encourageant : le potentiel existant est important. Il s'agit surtout de le
mettre mieux en valeur. C'est pourquoi la F�d�ration s'est engag�e dans la
cr�ation d'une banque de donn�es. �
Nous sommes en 2002. La banque de donn�es existe depuis 1997. Int�gr�e � Psydoc-France, elle est tr�s visit�e [[6]], peut �tre consult�e en plusieurs langues (fran�ais, anglais et espagnol) pour les revues qui les utilisent pour leurs r�sum�s. N�anmoins, cette possibilit� n'est utilis�e de fa�on r�guli�re que par une partie des revues [[7]], comme si la question de la diffusion large des contenus qu'elles publient et de leur acc�s restait finalement secondaire pour les autres.
Trois r�unions conjointes FFP � Inserm ont �t� consacr�es � la question des publications, de la documentation et des enjeux et probl�matiques de la presse scientifique sur Internet [[8],[9],[10] ]. L'attention que lui porte l'Inserm n'est pas �tonnante. Cette question constitue en effet un enjeu essentiel pour les organismes de recherche qui sont directement concern�s par la veille scientifique, l'accessibilit� et la rapidit� de diffusion de donn�es et de r�sultats d'�tudes. Ces facteurs conditionnent pour une part les choix strat�giques, la mise en �uvre et l'expertise des travaux en cours. On a vu l'importance que pouvait prendre le fait que telle �quipe ait pr�sent� ses r�sultats avant une autre qui travaillait sur le m�me sujet. Dans ce contexte, les orientations prises par de grands groupes �ditoriaux ne sont pas des �l�ments accessoires car ils peuvent intervenir indirectement dans la valorisation de certains travaux par rapport � d'autres [[11]]. Les questions de langue et de vocabulaire d'indexation ont �galement une place essentielle. Un texte de l'Acad�mie de M�decine avait pris nettement position dans ce sens [[12]]. Certes, la psychiatrie fran�aise n'est �videmment pas dans la situation des �quipes qui travaillent sur la d�couverte d'un vaccin pour le Sida. N�anmoins, elle est tout � fait concern�e par le d�bat international qui concerne l'approche conceptuelle, clinique et th�rapeutique des pathologies mentales. Les arguments de ce d�bat sont tr�s importants pour la d�finition des orientations de la recherche.
Tr�s rapidement, il s'est av�r� que les publications fran�aises avaient largement sous-estim� l'importance d'un ensemble de r�gles et de moyens formels qui pouvaient leur permettre d'avoir une v�ritable audience internationale � et les �changes qu'elle ouvrait. Autrement dit, il est devenu �vident qu'il ne suffirait pas simplement de proclamer tout le bien que chacun pensait de la psychiatrie fran�aise, mais de consid�rer ses publications comme un v�ritable espace d'interface des pens�es et des recherches dont les nouvelles technologies (Internet) et les moyens associ�s (bases de donn�es) allaient d�multiplier les possibilit�s. D�s lors, des questions aussi triviales que celle du vocabulaire d'indexation, des r�sum�s d'articles et de la langue dans lesquels ils �taient publi�s sont apparus comme des �l�ments essentiels. Face � ce nouvel enjeu, quelle �tait la situation pour la psychiatrie fran�aise au moment de la cr�ation de la FFP ? On pourrait dire que le vocabulaire international �tait totalement ignor� de la plupart des revues pour l'indexation de leurs articles. Quand au r�seau documentaire hospitalier, il en utilisait un autre dont il gardait jalousement le secret. Un important travail sur l'indexation et la d�finition d'un vocabulaire francophone � base Mesh a �t� engag� par le comit� Psydoc-France, dont l'�tat a �t� pr�sent� au congr�s du Jubil�. Les bases d'un outil informatique permettant l'inclusion de synonymes et de corr�lats ont �t� travaill�es au cours d'un s�minaire FFP/Fondation Ey. Cet outil a �t� depuis am�lior� et utilis� pour l'indexation de Psydoc-France et la mise en place d'une approche encyclop�dique. Par ailleurs, le Mesh est d�sormais int�gralement disponible sur Psydoc-France, gr�ce � un accord avec l'Inserm.
Abordons maintenant le travail r�alis� � l'occasion du Livre Blanc
Deux objectifs ont �t� vis�s : mieux situer les finalit�s et les sp�cificit�s th�matiques de la production scientifique fran�aise � travers les revues ; appr�cier leur situation dans le contexte international.
Quels sont les objectifs g�n�raux des revues ? L'organisation d'un espace de dialogue entre pairs, qui leur permette en particulier de pr�senter les r�sultats de leurs recherches ? La formation initiale, continue, et dans ce cas, � qui s'adresse-telle ? Les lecteurs peuvent �tre en effet tr�s diff�rents : �tudiants, cliniciens psychiatres ou d'autres disciplines qui mettent � jour leurs connaissances, chercheurs � Autre question g�n�rale, li�e � la pr�c�dente, celle des th�mes trait�s : Quels sont-ils ? Se modifient-ils suivant les p�riodes, ce qui refl�terait les int�r�ts de la communaut� scientifique et le mouvement des connaissances � un moment donn� ? Existe-t-il une sp�cificit� des sujets trait�s en fonction de chaque revue ?
Pour essayer de r�pondre � ces questions, une dizaine de revues ont �t� r�parties parmi les diff�rents membres du groupe. A partir d'un premier travail portant sur deux revues (l'Enc�phale et l'Information psychiatrique), il a sembl� possible d'organiser les th�mes suivant un tableau � double entr�e avec :
- d'une part, cinq grands chapitres : 1) th�ories, mod�les, recherche 2) Clinique et troubles (d�finis) 3) Th�rapeutiques 4) Professionnel 5) International
- d'autre part, dix sous-domaines que l'on retrouve plus ou moins dans chacun d'eux: a) �pid�miologie et facteurs de risque, b) psychologie et cognition, c) psychom�trie et m�thodes de recherche, d) diagnostic et s�miologie, e) comorbidit�s, f) biologie, g) pharmacoth�rapie, h) psychoth�rapie, i) soignants, j) autres.
A partir de cette m�thode, chaque article peut �tre situ� selon une identit� sch�matique (par exemple1h ou 2g) et il devient possible de d�gager des tendances � travers les graphes qui sch�matisent l'activit� de chacune des revues. Par exemple, tel journal pr�sentera une sp�cificit� dans son taux d'articles concernant la psychom�trie, tel autre dans celui d'articles concernant la clinique ou le professionnel, etc.�
Cette grille, test�e dans un second temps avec les Annales m�dico-psychologiques et l'�volution psychiatrique a montr� qu'elle �tait effectivement utilisable, tout en faisant �merger certaines sp�cificit�s.
Ainsi, les articles contenus dans les num�ros des Annales 2000-2001 abordent les th�mes suivants, qui y entrent globalement, mais suivant une approche particuli�re :
1) Histoire, concepts et �pist�mologie
2) Travaux de recherche et m�thodologie (�chelles, etc.)
3) Juridique et m�dico-social
4) Schizophr�nie, d�pression, suicide, �pilepsie, Alzheimer
5) Organisation des soins, dimension m�dico-�conomique, Actualit� et vie professionnelle
6) Environnement
7) Psychoth�rapies et Autres th�rapeutiques
8) Comorbidit�s somatiques � VIH
9) Psychog�riatrie
Cette derni�re caract�ristique est encore plus nette avec l'�volution psychiatrique dont l'approche des th�mes abord�s est centr�e sur les concepts (dissociation, dissociation hyst�rique, hallucination, �) et histoire (Lacan aurait 100 ans, �)
En r�sum�, m�me si le � style � de chacune d'elle est diff�rent, les
revues fran�aises sont, dans leur majorit�, �clectiques et peu sp�cialis�es, �
la fois g�n�ralistes et th�matiques. Les th�mes sont extr�mement diversifi�s.
Cette derni�re particularit�
nous a conduit � nous poser diff�rentes questions : cette absence de
sp�cialisation traduit-elle une tentative d'essayer de couvrir l'ensemble des
faits marquants dans une discipline aussi �tendue que la psychiatrie ? Ou bien
s'agit-il simplement de la manifestation naturelle du fil des productions
scientifiques des membres de l'association qui se tournent vers leur journal
pour y publier ce qui les int�resse ? Le choix �ditorial de la revue
est-il con�u dans l'optique de l'association dont elle est l'�manation ou dans
une perspective d'atteindre une cible nationale plus large, voire
internationale ?
A-t-on une id�e de la fa�on
dont se fait d'ailleurs le choix de publier dans un journal ou dans un
autre ? Les revues d'ailleurs sont-elles lues ? Comment : d�s
r�ception, ult�rieurement, � partir de leur collection archiv�e ?
Toutes ces questions restent
aujourd'hui sans v�ritable r�ponse et une �tude est � concevoir pour essayer
d'y r�pondre.
Premi�re remarque : il n'existe pas de grande revue fran�aise pr�sente dans toutes les biblioth�ques du monde. Seconde remarque, une seule revue (L'Enc�phale) est index�e dans la base internationale la plus diversifi�e et utilis�e Medline. Cette situation n'est pas simplement pr�judiciable en terme d'impact international des travaux fran�ais, mais aussi au niveau de leur �valuation scientifique, voire pour partie au moins de celle de leurs auteurs.
En effet, la recherche bibliographique est g�n�ralement, � un premier niveau, mise directement au service de la production de connaissances.
Mais elle est aussi, de plus en plus souvent, utilis�e en bibliom�trie (analyse quantitative des relations entre les divers �l�ments composant un ensemble de r�f�rences bibliographiques) et scientom�trie (analyse quantitative de l'activit� de recherche scientifique et technique) au service d'une �valuation des recherches, de leurs auteurs, des institutions, des domaines scientifiques, des productions nationales, par diverses instances officielles (minist�rielles, institutionnelles), � des fins de prospective et de financement. Cette �valuation s'appuie sur l'indexation des journaux dans les bases bibliographiques internationales, fixant de fait ses propres limites, puisque chaque base ne prend en compte qu'une partie des journaux publi�s dans un secteur th�matique.
La signalisation d'articles dans les bases bibliographiques peut ainsi �tre utilis�e pour r�aliser des approximations du champ de diffusion et de la visibilit� des travaux scientifiques. Medline, facile d'acc�s, gratuite, d'utilisation apparemment simple, est couramment utilis�e pour ce type d'estimations simples et globales. Son usage s'est tellement banalis� que cette base en arrive � jouer un r�le de loupe pour la production scientifique en biologie et en m�decine (� c'est dans Medline �). D'acc�s plus difficile, d'autres bases telles que Embase, Pascal, Psycinfo, Biosis sont aussi utilis�es pour des estimations rapides. Cependant l'�valuation proprement dite n'est pas possible � partir de ces bases bibliographiques, qui ne permettent pas la mesure des citations et manquent souvent de syst�matisation dans la mention des adresses des auteurs (le 1er auteur est souvent le seul localis�, pays irr�guli�rement signal�, adresses in�galement mentionn�es).
Le graphique ci-dessous
concerne l'indexation des revues fran�aises de psychiatrie dans la base
biom�dicale Medline. Il fait appara�tre que les ann�es 70, puis les ann�es 95
leur ont �t� particuli�rement d�favorables.
- les facteurs d'impacts des journaux apportent �galement des informations int�ressantes. Il s'agit, pour un journal donn�, du rapport entre le nombre de citations de ses articles sur une p�riode de deux ans dans les bases de l'Institute of Scientific Information (ISI), sur le nombre total d'articles publi�s par ce journal durant la m�me p�riode. Cet indicateur de notori�t� des journaux scientifiques, mis au point par Eug�ne Garfield (Nature, 16 D�c. 1976, pp 609-615) est publi� chaque ann�e dans � Journal Citation Reports �.
Au cours des cinq derni�res
ann�es, cinq revues fran�aises ont
particip� au grand classement des citations dans le panel des 82 revues
internationales de psychiatrie s�lectionn�es: Sans entrer dans les d�tails, et
suivant les modes de calcul (sur un an ou sur dix ans) L'enc�phale et les
Annales m�dico-psychologiques, d'une part, l'Evolution psychiatrique et
Psychiatrie de l'enfant d'autre part y occupent parmi elles respectivement les
77 et 78 �mes places, avec un impact factor [[13]]
allant de de 0.083 � 0.236. Il faut leur associer l'European Psychiatry class�
61 �me en 2000 avec un IF de 0.748.
L'ISI publie lui-m�me chaque ann�e sur internet les calculs d'impact des productions scientifiques des diff�rents pays du monde, par disciplines [[14]].
Psychologie/Psychiatrie |
Publications/Pays |
Citation/Monde |
USA |
55,54 |
+18 |
Danemark |
0,45 |
+14 |
Canada |
7,48 |
+6 |
Italie |
1,62 |
+5 |
Belgique |
0,81 |
-2 |
Autriche |
0,20 |
-17 |
France |
2,28 |
-20 |
Israel |
1,68 |
-22 |
Espagne |
1,53 |
-52 |
Index de citation 1996 - 2000
L'impact de citation des
publications fran�aises (d'apr�s l'Institute of Scientific Information) est
faible puisqu'elles sont dans la position �20 par rapport � la moyenne
mondiale, se situant � peu pr�s au m�me rang qu'Israel et loin derri�re la
Belgique (+2), l'Italie (+5), le Canada (+6), le Danemark (+14) et �videmment
les USA (+18)
Cette situation est � bien
des �gards peu satisfaisante et globalement deux grands types de solution sont
envisag�es : am�liorer la performance des revues fran�aises, r�unir les
comp�tences pour cr�er la revue fran�aise.
1) Peut-on
aller vers de revues plus performantes au niveau international, et sans doute
aussi au niveau national ? C'est, comme nous l'avons vu, l'orientation qui
a �t� prise par la FFP depuis sa cr�ation, avec la pr�sentation des revues dans
Pour la recherche et sur Psydoc-France. Il faudrait aussi rappeler ici les diff�rents
articles de prospective ou plus
simplement la publication (sept. 1994) des crit�res requis pour l'indexation
d'une revue dans le Current-Contents [[15]] ou encore celle du vocabulaire Mesh [[16]].
A de maintes occasions, des r�gles de base ont �t� rappel�es concernant le
titre, le r�sum�, le choix des mots-cl�s et l'adresse des auteurs. Chaque
auteur devrait avoir autant de pr�occupation concernant la fa�on dont son
article sera accessible que vis � vis de son contenu [[17]
].
A un autre niveau, les revues pourraient-elles s'entendre pour renforcer leur
orientation principale et orienter vers d'autres revues les articles qui ne les
concernent pas directement ? Peut-on envisager des abonnements
group�s ?
2) Est-ce qu'une revue � id�ale � fran�aise
est envisageable ? La FFP peut-elle �tre � l'initiative de cette
revue ?
Une cr�ation para�t
difficile, car on a plut�t le sentiment qu'il existe trop de publications que
pas assez. D'autre part, le champ est extr�mement diversifi�. Comment r�pondre
alors aux diff�rentes attentes dans un contexte qui va plut�t vers la
sp�cialisation ?
Une solution, envisag�e d�s
la premi�re r�union du bureau de la FFP, serait de r�aliser une sorte de
� revue des revues �, une s�lection des meilleurs articles fran�ais.
Mais outre les probl�mes pr�c�dents �voqu�s, ne risquerait-t-on pas de placer
les revues dans une situation de concurrence avec la � revue des
revues �. La solution actuellement � l'�tude serait que les articles soient
traduits en anglais, renvoyant � des citations en fran�ais, et qu'ils soient
accompagn�s d'un article g�n�ral de pr�sentation. Les articles, propos�s par les revues dans le cadre
d'un appel d'offres th�matique seraient libres de droits et soumis � l'accord
d'un comit� coll�gial de lecture, apr�s avoir �t� anonymis�s. Le choix de la
cible de lectorat serait pr�cis� (public anglophone g�n�ral, anglophone avec
int�r�t francophone ou visant sp�cifiquement les cliniciens et chercheurs).
Cette publication n'aurait un v�ritable int�r�t que si elle �tait anim�e par un
objectif de dialogue dont l'argumentaire serait : quelles sont actuellement les
grandes th�matiques qui font d�bat ? les auteurs fran�ais ont-ils quelque
chose � y apporter et comment ? Cette discussion serait engag�e � travers
l'article g�n�ral de pr�sentation qui renverrait pour l'argumentation aux
articles s�lectionn�s.
D'autres possibilit�s existent sans doute, en association avec Psydoc-France notamment.
Les donn�es qui composent ce
chapitre font ressortir que la psychiatrie est un carrefour de savoirs
h�t�rog�nes. Bien que repr�sentant globalement l'objet de la psychiatrie,
chacune des soci�t�s et des publications ne permet pas aux psychiatres de
s'approprier l'ensemble pour travailler. Chacun dans son domaine fait avancer
des questions, mais on peut regretter que ces questions se retrouvent encore de
fa�on disparate et que le manque de mise en relation risque d'aboutir � un
apauvrissement, ou du moins � un manque d'efficacit�. Plus que jamais, les
strat�gies pour �viter les cloisonnements et la cr�ation de liens sont
n�cessaires. C'est l'orientation g�n�rale qu'a prise la f�d�ration aux niveaux
national et international.
Le grand nombre de soci�t�s
et de revues fran�aises est une richesse. Elle impose d'une part une
coordination qui passe par la FFP et Psydoc-France, et d'autre part une initiative pour donner de
l'audience aux travaux fran�ais dans le modne anglophone.
Rapport r�dig� par P. NOEL et JM. THURIN, avec une contributions sp�cifique de C POLGE (bibliom�trie) . Il s'appuie sur les travaux et la discussion g�n�rale du groupe de travail compos� �galement de J GARRABE, M GROHENS, P RICHARD, I SECRET, Y THORET, M. THURIN, A VAISSERMAN.
[1] Thurin JM. Recherche en psychiatrie : le renouveau.Inserm Actualit�s 1993 ; 121 : 11-12.
[2] Soci�t�s nationales de psychiatrie membres de la FFP http://Psydoc-France.org
[3][3] F. Fourquet, H. Maisonneuve, F. Steudler, A. Durocher, T. Matillon, L'organisation des soci�t�s savantes m�dicales en France, La Presse M�dicale, 26:15, mai 1997, 715-718
[4] Soci�t� de l'Evolution Psychiatrique,: Association Nationale des Psychiatres Pr�sidents et Vice Pr�sidents des CME des Centres Hospitaliers (CME), SMP : Soci�t� M�dico Psychologique (SMP), SFA : Soci�t� Fran�aise d'alcoologie (SFA), AFP : Association fran�aise de psychiatrie (AFP), SPP : soci�t� psychanalytique de Paris (SPP), ERIE : Association scientifique d'Ethique, de recherche, d'Information et d'Enseignement (ERIE) Institut Fran�ais d'analyse de groupe et de psychodrame, Association Fran�aise des Psychiatres d'Exercice Priv� (AFPEP), F�d�ration d'Aide � la sant� mentale - croix marine, Ecole de Psychosomatique (EPS), Association Fran�aise des Foyers, Appartements et Logements Th�rapeutiques et Associatifs (ASFFALTA ), GEPS : Groupement d'Etudes et de Pr�vention du Suicide (GEPS), Association Clermontoise de Recherche, d'enseignement et de formation en psychiatrie et psychologie (ACREFPP ), Association Fran�aise de Psychiatrie Biologique (AFPB), Association pour la Recherche et le Traitement des Auteurs Sexuelles (ARTAAS)
Association Francophone pour l'Etude et la Recherche sur les Urgences en Psychiatrie (AFERUP), Soci�t� Fran�aise de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent (SFPEA), Soci�t� de l'Information Psychiatrique (SIP), Soci�t� Fran�aise de Th�rapie Familiale (SFTF), ANCRE PSY, Association Nationale des Hospitaliers Pharmaciens et psychiatres (ANHPP), Groupe de Recherche et d'Application des concepts Psychanalytiques � la Psychose (GRAPP), Association Fran�aise de Th�rapie Comportementale et Cognitive (AFTCC), Association Sant� Mentale et lutte contre l'alcoolisme dans le XIII�me arrt (ASM 13),: Coll�ge National Universitaire de Psychiatrie (CNUP), Psy G�, Congr�s de Psychiatrie et de Neurologie de Langue Fran�aise (CPNLF), Association des Psychiatres de secteur Infanto-Juv�nile (API), Soci�t� de psychog�riatrie de langue Fran�aise (SPGLF)
[5] Veil C, Horassius M, Mazet Ph, Garrab� J, Thurin M, Thurin JM. Revues psychiatriques fran�aises et recherche. Pour la recherche 1995 ; 6, : 1-8 et Pour la recherche 1995 ; 7 : 1-8.
[6] Statistiques f�vrier 2002 : 3000 visiteurs distincts et 174 000 Mo de donn�es html transf�r�es par jour ; class� dans les 25 premiers sites de sant� internationaux (enqu�te CESSIM, Web-Med (f�vrier/mars 2001)) ; cit� dans tous les grands sites g�n�raux de sant�, ainsi que dans des revues g�n�ralistes (MGEN, ou de sp�cialit� (Pratiques en sant� mentale, par exemple)�) ; index� dans les principaux moteurs de recherche dont il re�oit de nombreuses requ�tes (Psych.org, Google, Yahoo, Altavista, Aol (dans leurs versions fran�aise, belge, suisse, canadienne et am�ricaine))
[7] L'Enc�phale, Revue fran�aise de psychanalyse, Evolution psychiatrique, Adolescence, Alcoologie, Pour la recherche, Pluriels, Cahiers H. Ey
[8] Garrab� J, Veil C, Thurin M, Thurin JM. Publications fran�aises et documentation en psychiatrie et sant� mentale. Pour la recherche 1997 ; 13 : 1-4.
[9] Thurin JM, Veil C, Chartron G, Polge C, Cartier A. Presse scientifique en psychiatrie : enjeux et probl�matique. Pour la recherche 1998 ; 18 : 1-8.
[10] Thurin JM, Mouchet S, Polge C, Harnad G, Kordon C, Internet, documentaton et publications �lectroniques : une nouvelle perspective scientifique. Symposium FFP � Inserm Congr�s international du Jubil�. Juin 2000 (Paris)
[11] D�partement de l'Information et de la Communication Inserm. Actes du 4�me s�minaire "Gestion informatis�e en r�seaux de l'information biologiques, m�dicale et en sant�" 19-21 octobre 1997. Obernai (France)
[12] Blancher G, Sournia JC. M�decine et langue fran�aise. Inserm Actualit�s 1994(125):9-12
[13] L'impact factor est le rapport du nombre d'articles cit�s sur le nombre d'articles publi�s durant un intervalle de temps (2 ans dans notre exemple)
[15] Thoret Y. Quelques crit�res requis pour 'indexation d'une revue par le Current-Contents. Pour la Recherche 1994 ; 2 : 7
[16] Mesh http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/biblo_bd/outils/Meshintro.html
[17] Dhondt JL. Tout doit �tre dit dans le r�sum�. Ann Biol Clin 2002 ; 60 : 129
NOM DE L'ASSOCIATION :
1) D�finition
Afin de mieux d�finir votre Association (Soci�t�), nous vous proposons plusieurs d�finitions que vous coterez de 1 � 5 (1= minimum d'accord � 5= maximum d'accord) suivant leur correspondance avec celle que vous pourriez donner de votre association :
a) celle du Dictionnaire Larousse, (1970) : groupes "dont
les membres rendent compte de leurs travaux et recherches scientifiques ou
�rudites ou en discutent" Cotation :
�
b) celle du Dictionnaire Robert, (1985) : "Organisations
fond�es pour un travail commun ou une action commune" Cotation :
�
c) celle issue de l'article de Fourquet & Maisonneuve (1997)
: "un regroupement de professionnels qui acceptent de consacrer une part de
leur temps pour promouvoir leur discipline ou leur sp�cialit� � travers le
d�veloppement de relations sociales" Cotation :
�
d) un espace d'�laboration, de d�veloppement et de diffusion
de la connaissance scientifique, � partir des questions rencontr�es par les
praticiens dans leur exercice Cotation :
�
e) un regroupement de professionnels visant � la protection
de ses membres dans l'exercice de leur sp�cialit� Cotation :
�
En avez-vous une autre � proposer ?
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2) Histoire et objet principal
- En quelle ann�e votre Soci�t� a-t-elle �t� cr��e ? �����
- Quelle a �t� la raison initiale de sa cr�ation ? ����������������������������������������
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- Dans quelles circonstances, le projet s'est-il concr�tis� ?
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- Quels en ont �t� les premiers pr�sident et secr�taire ?
Pr�sident ������������..�� Secr�taire��������������.
- Quel en est l'objet principal (d'apr�s les statuts) ?
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�.�������������������������������������...�
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- Actuellement, cet objet principal se d�cline-t-il sur un mode :
r plut�t "scientifique" ?
r plut�t "professionnel" (�tude des probl�mes professionnels) ?
r scientifique et professionnel ?
3) Constitution
- Le parrainage est-il n�cessaire pour �tre membre de votre Association (Soci�t�) ? OUI r NON r
- Existe-t-il un annuaire publi� des membres de votre soci�t� ? OUI r NON r
- Votre soci�t� r�unit-elle
r des praticiens d'un m�me exercice (public, priv� ou universitaire)
r des praticiens des diff�rents exercices
- Est-elle pluridisciplinaire (implique r�guli�rement dans ses activit�s et son fonctionnement d'autres disciplines m�dicales ou non m�dicales) ? OUI r NON r
Si oui, lesquelles ?���������������������������
����������������������������������..
4) Activit�s
Votre Association (Soci�t�) �
- Constitue un lieu de rencontres ���
- Est un lieu de production de documents ���
- Est un lieu de recherche ���
(Coter de 1 � 5 : 1= minimum d'accord � 5=maximum d'accord)
- Est � l'origine de recherches cliniques OUI r NON r
- Est � l'origine d'enseignements de formation continue OUI r NON r
- Participe aux enseignements de formation initiale OUI r NON r
- Organise ou a particip� � l'organisation de conf�rences de consensus OUI r NON r
- R�alise ou a particip� � l'�laboration de recommandations de pratique clinique OUI r NON r
- Organise ou a particip� � l'organisation de congr�s OUI r NON r
- Publie une revue ou un bulletin OUI r NON r
- A publi� un ou plusieurs ouvrages OUI r NON r
- A des activit�s internationales OUI r NON r
5) Fonctionnement
- Pour atteindre votre objet principal, les d�cisions scientifiques importantes font-elles l'objet d'une discussion en Bureau, CA, AG ou comit� ad-hoc OUI r NON r (pr�ciser) ���������..
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- Avez-vous des commentaires � faire � ce sujet? ��������������������.
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- Disposez-vous de moyens techniques suffisants (mat�riel, base documentaire, �) pour votre activit� scientifique? OUI r NON r (pr�ciser) �������������.�������..
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- Les ressources propres de l'association sont-elles suffisantes pour assurer son fonctionnement ?
OUI r NON r (pr�ciser) ���������������������������...�..
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- Quelle part attribuez-vous au b�n�volat dans le fonctionnement de votre association
importante r --- mod�r�e r --- faible r
- Votre association emploie-t-elle des salari�s ? OUI r NON r (pr�ciser) ����������
������������������...��������������������.....
6) �volution et prospective
- Avez-vous le sentiment que le r�le de votre Association (Soci�t�) a �volu� au cours des derni�res ann�es ? OUI r NON r Si oui, pouvez-vous pr�ciser comment ?
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- Comment imaginez-vous l'�volution de votre Association (Soci�t�) dans les ann�es qui viennent ?
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- Comment percevez-vous le r�le de la F�d�ration Fran�aise de Psychiatrie ?
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Vos commentaires g�n�raux
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Merci !